Ingénieries engagées et coopérations responsabilisantes pour la réinvention écologique d’une filière

Alors que la déstabilisation globale des écosystèmes naturels s’accélère sous l’impact des activités humaines, il apparait que la transition écologique des entreprises devrait conduire à une réinvention de l’ensemble des filières économiques. Pourtant, dans des chaines de valeurs extrêmement morcelées, la transition écologique d’une entreprise bute sur les difficultés de coordination avec les autres acteurs de la chaine (clients, fournisseurs, partenaires…). Le projet de recherche que nous menons conjointement au sein de la Chaire FIT2 décrit le rôle singulier des ingénieries dans ces chaînes de valeur et propose des méthodes pour s’appuyer sur la capacité de certaines ingénieries à s’engager fortement comme accélérateur de la réinvention écologique d’une filière. En effet, la place d’une « ingénierie engagée » questionne à la fois la posture éthique mais aussi les capacités pratiques et leviers d’actions d’une ingénierie, sachante voir experte sur les enjeux environnementaux mais rarement seule décisionnaire dans la réalisation des projets.
Après avoir exploré, par une étude de terrain, la figure de l’ingénierie engagée, ses moyens d’actions et sa capacité à jouer le rôle d’expert de l’inconnu des transitions au service de sa filière, nous expérimenterons des outils et méthodes favorables aux coopérations responsabilisantes au sein d’une filière pour en accélérer la réinvention écologique.
Cette recherche est actuellement appliquée à la filière de la construction et des infrastructures mais vise à être élargie à d’autres filières économiques.
Contacts : Sophie HOOGE (1) et Antoine Thuillier (2)
Centre et partenaire : Centre de Gestion Scientifique (CGS) et Chaire Futurs de l’Industries et du travail de Mines Paris – PSL (1), UXTA (2)